Kerien

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Kerien
Kerien
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
Claude Salomon
2020-2026
Code postal 22480
Code commune 22088
Démographie
Population
municipale
249 hab. (2021 en diminution de 7,43 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 23′ 27″ nord, 3° 12′ 39″ ouest
Altitude 285 m
Min. 223 m
Max. 307 m
Superficie 21,88 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Callac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Kerien [kɛʁjɛ̃] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Le nom de la commune en breton est Kerien-Boulvriag.

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Kerien
Bourbriac
Maël-Pestivien Kerien Magoar
Peumerit-Quintin Lanrivain

Situation[modifier | modifier le code]

Kerien est située à 8 km au sud de Bourbriac (chef-lieu du canton). Les communes les plus proches sont Kerpert, Lanrivain, Maël-Pestivien, Magoar.

La paroisse fait partie du territoire breton traditionnel du pays Fañch.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

De Duault à Corlay en passant par Kerien et Saint-Nicolas-du-Pélem, sur plus de 30 km, un massif granitique correspondant à la partie ouest du batholite de Quintin, domine, atteignant 290 mètres, les collines schisteuses de la partie orientale du bassin de Châteaulin situées à son sud.

Entre Bourbriac et Kerien, se trouve le col de Roc'h C'hlas Vihan situé à 300 mètres d'altitude sur la route de Bourbriac par la D 8 ; l'ascension du col fait environ 4,5 km de long pour une dénivellation moyenne d'environ 2,5 %.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 092 mm, avec 16,6 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Kerpert à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 088,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Kerien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (61,3 %), terres arables (27,5 %), prairies (8,3 %), forêts (2,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

L'occupation humaine est attestée dès le Néolithique comme en témoignent les très nombreux menhirs qui ont été érigés sur le territoire de la commune : alignement de Kersaliou, menhir et dolmen de Creac'h-an-Archant, menhir de Cosquer Jehan, menhir de Crech Quenez Bras, menhirs de Kerligan, menhir de Kerohou Vraz, menhir de Magourou.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Karian vers 1330[14], parrochia de Querien en Quintin en 1407, trefve Querien en 1535 et en 1536, Querrien en 1543[15].

Kérien signifie littéralement « ville froide » ; mais on croit que ce mot est une corruption de Ker Jan, qui veut dire ville, « lieu de Jean »[15],[14].

La paroisse de Kérien, ou mieux Ker-Jan devrait son nom à la petite chapelle Saint-Jean, beaucoup plus ancienne que le bourg, si on s'en rapporte à la tradition[15].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Les foires de Kerien ont été créées en 1878[16].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Kerien porte les noms de 47 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[17].

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La mission interalliée Aloès est parachutée à Kerien le pour prendre le commandement des opérations FFI en Bretagne ; elle était composée d'une vingtaine d'officiers dont le colonel Éon[18] alias Signe, le colonel Dewavrin alias Passy, le colonel Dupérier alias Resultante, le lieutenant Mansion ainsi que du colonel Stevens, de Diener, du radio Henri Durand, de Jed Daniel, du SAS, de Cary-Elwes, du caporal Erik Mills, du radio Delplanque, de Georges Lalisse et de Maurice Schumann (mais ce dernier n'a pas sauté, car il a eu peur). Le but de l'opération était de coordonner les actions de résistance en Bretagne ; le P.C. fut installé dans la ferme des Le Mouel[19],[20]. L'État-Major FFI des Côtes-du-Nord de Marceau (Yves Le Hégarat) secondé par Louis Le Meur (alias commandant Rolland [1] ) est déjà sur place, ayant libéré la zone avant l'arrivée des GI's. Le 6 aout, le commandant Rolland aidé par une vingtaine d'hommes, sous les ordres du colonel Passy, mirent en déroute 200 allemands. Quatre resistants sont morts au cours du combat: Yves Le Roux, Alexandre Le Moal, Gustave Gorregues, Jean-Marie Lavenan (plaque) [21],[22]

Le monument aux morts de Kerien porte les noms de 10 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[17].

L'après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Un soldat (Robert Boutier) originaire de Kerien est mort pour la France pendant la Guerre d'Algérie[23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977 2001 Robert Georgelin DVG  
mars 2001 2008 Robert Savean    
mars 2008 En cours
(au 25 mai 2020)
Claude Salomon [24]
Réélu pour le mandat 2020-2026
sans étiquette Agriculteur

retraité

Les données manquantes sont à compléter..

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

En 2021, la commune comptait 249 habitants[Note 2], en diminution de 7,43 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
751564803746837972868903965
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
996918962940965948956978953
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9431 0181 0211 023930911832690630
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
566499453342287218262268274
2017 2021 - - - - - - -
254249-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Kerien a perdu 78 % de sa population entre 1851 et 1999, passant de 965 à 218 habitants entre ces deux dates.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • François Le Mouël, né à Kérien, le .

Photos[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Kerien et Kerpert », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Kerpert » (commune de Kerpert) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-482-5 et 2-87747-482-8, lire en ligne), p. 75 et 100.
  15. a b et c infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Kérien » (consulté le ).
  16. Thierry Jigourel, "Le cheval en Bretagne", éditions Coop Breizh, 2017.
  17. a et b ACAM-MEMORIAL, « Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  18. Joseph Marie Éon, voir http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=67421
  19. « infiltrations ».
  20. « plaque ».
  21. Archives Service Historique de la Défense de Vincennes, cote GR 16P 360965, et GR 8Ye 103857.
  22. « morts au combat ».
  23. ACAM-MEMORIAL, « Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Compléments[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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